Le Brexit dans le secteur logistique

Publicado el 05/01/2021

Le 23 juin 2016, la sortiedu Royaume-Uni de l'Union européenne (plus connue sous le nom de Brexit) a été soumise à référendum et soutenue par 51,9 % des votants. Le retrait de l'article 50 du traité de l'Union européenne a initié le processus, qui n'est devenu effectif qu'en janvier 2020 après plusieurs prorogations.

Durant toute la période de négociation en 2020 sur cette future relation commerciale, les citoyens et les entreprises n'ont pratiquement pas vu la différence, car le Royaume-Uni était toujours présent sur le marché européen. Cela a toutefois eu quelques répercussions sur le marché économique : les bons britanniques ont par exemple enregistré des valeurs minimales et la devise s'est effondrée à des niveaux des années 80.

Quelles sont les conséquences du Brexit sur la logistique internationale ?

Depuis son annonce, le Brexit a inquiété plusieurs secteurs, en particulier ceux du transport, de la logistique et du commerce, car il va changer la donne des relations commerciales.

L'Europe est le territoire qui commercialise le plus vers le Royaume-Uni : le volume des exportations de l'Union européenne vers le Royaume-Uni est estimé à environ 700 milliards, ce qui représente 80 % des exportations.

La sortie de la Grande-Bretagne créera des barrières et des obstacles pour le commerce dans les deux sens, ce qui aura un impact direct sur les coûts des entreprises, dont certaines ont déjà augmenté de 4,9 % les tarifs de transport. Elle aura un fort impact sur le transport avec chargement et déchargement sous toutes ses formes : routier, ferroviaire, aérien et maritime.

Par ailleurs, la mise en place de contrôles douaniers risque de perturber le trafic, comme cela s'est déjà produit fin 2020, lorsque plusieurs transporteurs routiers se sont retrouvés bloqués au Royaume-Uni après la fermeture de l'Eurotunnel décrétée par la France par mesure de protection contre le coronavirus.

Face à une possible absence d'accord, un grand nombre d'entreprises britanniques ont décidé de s'approvisionner en tout ce dont elles avaient besoin afin de garantir leur stock et ainsi mitiger l'effet entonnoir de la chaîne logistique. De plus, par crainte d'une pénurie, la population a déjà vidé les rayons de plusieurs grandes surfaces.

Est-ce possible de parvenir à un accord pour continuer à commercialiser normalement?

Durant l'année 2020, les deux parties ont établi des dialogues pour tenter de parvenir à un accord définissant la nouvelle relation entre le Royaume-Uni et le reste de l'Europe. La complexité de la situation n'a pas permis d'arriver à une entente sur cette relation qui reste encore à définir.

Le manque de consensus convertirait le Royaume-Uni en un pays tiers sans préférences spécifiques. Par conséquent, les biens commercialisés dans les deux sens devraient être soumis à des contrôles douaniers, à l'instar des biens provenant de pays n'appartenant pas à l'Union européenne.

Toutefois, si tel était le cas, des mesures spéciales seraient mises en place pour permettre de continuer à utiliser la licence communautaire et tout autre document valide afin de maintenir pendant une période d'au moins six mois une connectivité de base du transport aérien et routier.

Mais il semble qu'un accord ait finalement été trouvé. Durant les fêtes de Noël de 2020, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a confirmé qu'après une longue et difficile période de négociation de quatre ans, un consensus a finalement été trouvé avec le Royaume-Uni.

Malgré l'accord, le Brexit entraînera irrémédiablement une série de changements au niveau de la logistique des entreprises qui veulent exporter leurs produits.

Principaux secteurs affectés

Le Brexit sans accord aura des conséquences pour les biens commercialisés, mais également pour plusieurs secteurs :

  • Le premier est le secteur chimique, qui est soumis à une réglementation complexe de l'Union européenne et à des contrôles stricts.
  • Le deuxième est le secteur automobile. Pour la fabrication de véhicules, les pièces étaient transportées d'un pays à l'autre en vue de leur montage : c'était une façon de travailler sans stockage, où le matériel et les composants étaient utilisés et montés dès leur réception. À partir de maintenant, on peut se demander s'il sera possible de maintenir le même flux de marchandises avec les taxes douanières et si le marché pourra rester aussi compétitif que jusqu'à maintenant.

Ajoutons à cela la nouvelle documentation internationale que doivent posséder les transporteurs routiers : en plus du permis de conduire et du passeport, ils devront présenter les documents suivants :

  • EORI : numéro d'enregistrement et d'identification des opérateurs économiques assigné par une autorité douanière.
  • MRN (numéro de référence maître) : numéro d'identification du mouvement des marchandises figurant dans la documentation délivrée par la douane au départ.
  • TAD (document de transit) : nécessaire pour transporter des marchandises vers et depuis l'Irlande en passant par le Royaume-Uni.
  • DUA (document administratif unique) : modèle de déclaration obligatoire nécessaire pour effectuer des opérations de commerce international de marchandises à l'import comme à l'export.
  • KAP (permis d'accès au Kent), d'une durée de 24 heures.

Sans oublier les divers contrôles sanitaires, phytosanitaires et anti-immigration auxquels ils doivent se soumettre.

Palettes en plastique pour les nouvelles barrières

En devenant un pays tiers, le Royaume-Uni doit faire face à de nouvelles problématiques, telles que les palettes en bois réutilisables (WPM, Wood Packaging Material).

Les palettes en bois sont la pierre angulaire du transport de marchandises. Elles doivent passer des contrôles stricts pour garantir leur parfait état et leur conformité aux Normes internationales pour les mesures phytosanitaires NIMF15 (ISPM, International Standard for Phytosanitary Measures). Bien que cette exigence ne soit pas nécessaire pour l'activité intracommunautaire, elle le devient avec le Brexit.

Ajoutons à cela le fait que le nombre de palettes disponibles au Royaume-Uni n'est pas suffisant pour maintenir le rythme d'activité du secteur, ce qui empêche leur entrée et leur sortie du territoire.

Face à cette situation, la solution la plus efficace est donc l'utilisation de palettes en plastique réutilisables, durables et respectueuses de l'environnement, comme les palettes lightweight que vous trouverez chez Naeco et dont les caractéristiques en font la solution idéale pour les exportations. Si vous êtes à la recherche d'une entreprise spécialisée dans ce type de solutions, n'hésitez pas à nous contacter.